Deux nouveaux marqueurs pour choisir le traitement d’un cancer du colon
Pour traiter un cancer du colon avec métastases, plusieurs médicaments existent. Parmi eux, le cetuximab est un traitement chimiothérapique couramment utilisé. Cependant seulement 60% des patients répondent à ce traitement. L’une des raisons de l’échec chez les autres patients a été découverte il y a quatre ans : la présence de mutations sur le gène K-Ras est associée à une résistance accrue au traitement à base de cetuximab. C’est pourquoi, depuis cette découverte, l’intégrité de K-Ras est vérifiée avant d’utiliser ce médicament afin d’éviter au maximum un traitement inutile et lourd en effets secondaires. Cependant, K-Ras n’explique pas toutes les résistances à ce traitement : certaines restaient jusqu’alors inexpliquées.
Des chercheurs du Service d’Oncologie de l’Hospital del Mar de Barcelone, en collaboration avec la fondation Jiménez Diaz de Madrid, ont peut-être trouvé la clef du mystère, puisqu’ils ont découvert un nouveau marqueur à prendre en compte en cas de traitement au cetuximab : la protèine MKP-1. En effet, les scientifiques barcelonais se sont rendu compte que des taux élevés de MKP-1 sont associés à une résistance au traitement cetuximab.
Ainsi, un patient présentant des mutations sur K-Ras ou des taux élevés de MKP-1 ne pourra pas être traité par le cetuximab. Une alternative ? Oui, l’irinotecan en est une, par exemple. Mais là encore, des Barcelonais ont découvert un marqueur de résistance à ce traitement. En effet, un travail mené par Diego Arango Corro, de l’Institut de recherche de l’hôpital Vall d’Hebron de Barcelone, a mis au jour l’existence d’une protéine responsable d’une partie de la résistance au traitement à base d’irinotecan : la protéine aprataxine, qui est une protéine de réparation de l’ADN. Les chercheurs ont découvert que des taux élevés de cette protéine annulaient l’effet du médicament qui a justement pour rôle de casser l’ADN des cellules cancéreuses.
Voici donc un troisième marqueur dont il serait opportun de vérifier la présence avant d’appliquer un traitement à un patient atteint de cancer du colon.
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Source: medicalnews-blog.fr
Print article | This entry was posted by vladimir on 13/05/2010 at 9:00 am, and is filed under Nouvelles. Follow any responses to this post through RSS 2.0. You can leave a response or trackback from your own site. |